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On quitte l’état de l’Australie occidentale aujourd’hui. Deux faits de route : le passage de la quarantaine entre l’état de l’ouest et celui du nord et le passage à Timber Creek, une « ville » qui se résume à une rue où l’on trouve une station-service/restaurant/supérette/débit de boisson, 5 bâtiments et 1 camping. Rien qui ne nous retienne d’aller à Katherine, notre prochaine étape. Nous y retrouvons Konrad et Sophie, les 2 Allemands rencontrés à Kununurra, ainsi qu’un couple d’Ecossais qui fait le tour du monde. Soirée très conviviale même si l’accent écossais est incompréhensible !! Katherine, c’est comme Timber Creek, c’est une rue mais celle-ci est beaucoup plus longue et on y trouve même des centres commerciaux climatisés. Il y a aussi beaucoup plus de choses à faire comme les sources d’eau naturelle dans laquelle on peut se baigner et c’est agréable en fin de journée. Mais surtout les fameuses gorges qui s’étendent sur des dizaines de kilomètres. Et là c’est infernal… Pour accéder aux gorges, il faut grimper le plateau qui forme le relief puis marcher dessus avant d’accéder aux différentes vues proposées. 17 kilomètres en plein soleil et 40°C. Heureusement qu’il y a des citernes d’eau potable qui jalonnent le parcours. Par contre les panoramas sont magnifiques. On surplombe le défilé rocheux, à plus de 30 mètres de hauteur. On peut même approcher la rive en contrebas mais les pièges à crocodiles disséminés ça et là dissuadent toute idée de rafraîchissement. Le soir au camping, on rencontre des Australiens aventuriers qui voyage en Australie avec un 4x4, un GPS et une carte aérienne pour se frayer un chemin au travers du bush, ouvrant ainsi leur propre route. Ils sont capables ainsi de voyager avec une autonomie de 15 jours sans contact avec l’humanité. L’un d’eux, Toby, est à ce point « sauvage » qu’il tue les crapauds de canne à sucre en les poursuivant à la course et les écrasant avec son talon nu. Vu de mes propres yeux ! Ame sensible s’abstenir… Je ne crois pas avoir parlé encore des crapauds. Il faut savoir que sur la côte est australienne, il y a des plantations de canne à sucre qui ont été menacées par un parasite, lequel est la proie d’un crapaud sud-américain. Les Australiens en ont donc importés. Le problème est qu’ils ont proliféré et envahi l’est et le nord australiens au détriment des petites grenouilles vertes par exemple et d’autres espèces. Les Australiens cherchent donc aujourd’hui à s’en débarrasser par tous les moyens. 1 dollar est offert par un richissime homme d’affaire pour chaque crapaud écrasé. Mais l’espèce est à ce point coriace que si elle écrasée sur l’abdomen, elle « rend » seulement ses intestins qu’elle réavale peu après. C’est ainsi que sur les routes on peut voir des crapauds qui « ressuscitent régulièrement. Le truc est donc de les écraser à la tête comme Toby. A faire de préférence après avoir mangé et je parle en connaissance de cause…
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