La première journée à Alice Springs est passée à découvrir la ville et à planifier les excursions des jours à venir. Force est de reconnaître qu’il n’y a pas grand-chose ici. La ville est très touristique et à ce titre offre tout confort avec les centres commerciaux et des hôtels cossus, mais aussi des galeries d’art Aborigène qui perdent en authenticité. Bref on en fait vite le tour et le panorama qu’offre la ville au sommet d’Anzac Hill, une colline, confirme cette impression. Notre première expédition est le parc national d’Uluru et des Kata Tjuta, à 440 kilomètres d’Alice Springs quand même !! Nous y arrivons en fin d’après-midi, juste à temps pour admirer les coucher de soleil sur Uluru, la montagne rouge, avant que des hordes de touristes armés d’appareils photo et de trépieds ne déferlent. Enfin nous avons un super emplacement donc pour nous ça va. Même si il y a quelques nuages ce soir-là, la roche révèle une couleur rouge stupéfiante et flamboyante. Les pentes abruptes du rocher contrastent avec la plaine alentour où ne s’élèvent hors du sol que de rares et timides arbustes. On a vraiment l’impression qu’il a « poussé » spontanément hors du sol, ce que je ne me lasse pas d’admirer. On pousse même le confort à préparer notre repas et à manger sur place, bon ça reste frugal (pâtes/pesto et fruits) mais comme décor de salle à manger, je crois que ce soir-là on était imbattable. Ca reste le désert et passer la nuit ici impose d’aller au complexe touristique non loin, qui est bien sûr très cher. Finalement on décide de rouler 30 kms pour rejoindre une aire de repos dans l’obscurité, où on aperçoit de nombreux dingos, une espèce de chiens sauvages du désert. Grossière erreur ! Ici la terre est rouge, mélange sablonneux et poussiéreux et lorsqu’on s’éloigne un peu du bitume de la route, la proportion sablonneuse prend perfidement l’avantage. Et voilà comment je me suis « sereinement » ensablé. On s’en sort finalement en creusant avec les mains et avec des « planches » comme appuis, pour finalement aller se garer à proximité d’un nid de serpents, ainsi que des personnes nous en informent. Pfff…marre ! On choisit finalement les serpents face au sable et c’est le bon choix car la nuit se passe bien. Réveil à 5h00 pour aller assister au lever soleil sur Uluru. Mêmes impressions que la veille. Couleurs et reliefs magnifiques. C’est une vraie merveille de la nature. La ballade autour du rocher révèle que la façade n’est pas aussi lisse qu’elle le paraît de loin. Crevasses et grottes sont partout. C’est aussi un lieu important pour la tribu Aborigène locale qui y accomplit encore des rites ancestraux. C’est pourquoi ils déconseillent de gravir la montagne par respect pour leurs traditions. Bon ce jour-là la montée était fermée, donc il n’y avait pas le choix de toute façon. En chemin, nous retrouvons les Ecossais rencontrés à Katherine, avant de continuer sur un autre relief rocheux, celui des Kata Tjuta, beaucoup plus grand et massif qu’Uluru mais qui n’a pas son aspect pur « monobloc ». La vue et les ballades sont à nouveau magnifiques et valent le détour. Le contraste relief abrupt/désert plat est saisissant !! On quitte le parc national en soirée pour rejoindre Curtin Springs qui a son aire de repos à côté d’un enclos avec des centaines de vaches. Comme berceuse, j’ai connu mieux, mais passer la nuit dans un de ces endroits, où les locaux ont affronté les contraintes du désert pour progressivement s’y installer contre toute attente, est quelque chose de fantastique. Le réveil au petit matin par un emu (autruche) pas timide a aussi tout son charme. De plus cela nous permet d’avoir moins de route à parcourir jusqu’à notre objectif suivant : Kings Canyon, une fissure dans le calcaire qui au cours des centaines de millions d’années écoulées a formé une gorge spectaculaire. Une ballade permet de la gravir, révélant un panorama époustouflant, et d’accéder à des zones préservées comme le jardin d’Eden, où l’on rencontre des oasis de verdure, vestiges du climat tropical présent ici il y a plus de 100 millions d’années. Aigles, lézards et kangourous sont aussi partout, ce qui agrémente la ballade de bonnes surprises. C’est vraiment un endroit extraordinaire, impossible de s’en lasser même au bout des 4 heures de marche. Nous passons la nuit à Mount Ebenezer, à côté de la station service. Rien de particulier si ce n’est les nuits qui deviennent sensiblement plus froides. Retour à Alice Springs le lendemain où nous planifions aussitôt le départ pour le massif des MacDonnell. La route longe le relief et rend le voyage vraiment appréciable. Cependant, les premiers arrêts sont un peu décevants. Larges fissures dans la roche, trous d’eau douteux…rien d’enthousiasmant. C’est la ballade de la seconde journée qui va nous ravir. Au petit jour, on part en randonnée aux alentours de Ormiston Gorge ce qui nous permet d’accéder à un paysage de vallée encaissée totalement improbable et surtout merveilleux. Le parcours dans la gorge me déçoit presque un peu en comparaison. Au total ½ journée ravissante avant le retour définitif sur Alice Springs.
Quel magnifique voyage Antoine. Dommage que la nounou ne soit pas là pour se réjouir. Je ne manquerai pas de lui montrer lorsqu'elle rentrera. Gros bisous. Alex
Ca me rappelle pleins de souvenirs ! Genial !
ReplyDeleteToujours aussi génial de te lire Antoine.
ReplyDeleteBravo et tes photos sont vraiment belles.
Bisous ++
Quel magnifique voyage Antoine. Dommage que la nounou ne soit pas là pour se réjouir. Je ne manquerai pas de lui montrer lorsqu'elle rentrera. Gros bisous. Alex
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